Tous deux infirmiers dans le Grand Est, Amandine et Raynald sillonnent les routes et ont équipé tout récemment leurs deux voitures avec des boîtiers E85. Retour sur leurs expériences partagées.
Comment avez-vous eu connaissance du bioéthanol et du Superéthanol E85 ?
Un de nos amis, employé dans une distillerie dans la région de Châlons-en-Champagne, possède depuis longtemps un véhicule flex-E85 d’origine (une Citroën C4 Bio Flex) avec plus de 200 000 km au compteur. Avant l’E85, nous sommes tout d’abord passés à l’hybride. Un changement de statut dans nos métiers (passage en infirmière libérale pour Amandine synonyme de longs trajet et formation en « infirmier-anesthésiste » nécessitant des stages très éloignés de son domicile pour Raynald) a modifié le profil et la dimension de nos tournées. Avant, nous parcourions de petites distances citadines de seulement 10 km par jour. Nous sommes passés à plus de 200 km par jour. C’est alors que nous avons étudié la pose de boîtiers sur nos deux nouveaux véhicules, une Toyota Auris Hybride (pour Amandine) et une Toyota RAV4 hybride (pour Raynald).
Quelles ont été vos principales motivations pour équiper simultanément vos deux véhicules de boîtiers E85 ?
Au rythme d’un plein et demi et de 100 euros de budget carburant par semaine, la première motivation a été les économies générées, sachant que, en cumulé, nous parcourons en moyenne chaque année près de 75 000 km. Le prix du litre de l’E85 oscillant entre 0,65 € et 0,71 € le litre, nous économisons à nous deux sur un an environ 3 000 euros grâce à la pose de nos deux boîtiers. Nous avons également voulu consommer local grâce à un carburant issu des betteraves de notre région tout en assurant, à notre échelle, la carte de l’indépendance énergétique face aux pays producteurs de pétrole. Enfin, la diminution de l’impact environnemental de nos déplacements a aussi pesé dans la balance. Et nous avons bénéficié du soutien de la Région Grand Est qui accordait une aide de 900 euros aux 1 000 premières demandes de boîtiers. Au final, les boîtiers nous sont revenus à 59 euros pour chacun de nous.
Quel bilan global retirez-vous après déjà 80 000 kilomètres parcourus et 14 mois d’utilisation ?
Le bilan est très positif. Nous avons été très bien conseillés et accompagnés par le garagiste agréé qui a posé nos boîtiers (le garage Peugeot Basilio de Saint-Memmie). Nous envisageons aujourd’hui de changer de véhicule et soit de faire à nouveau poser un boîtier, soit d’acheter un véhicule flex-E85 d’origine. Nous aimerions, qu’à l’image de la nouvelle gamme de véhicules proposée par Ford France, les constructeurs français proposent eux aussi des véhicules flex-E85 d’origine et que le tout-électrique ne soit pas la seule alternative proposée aux automobilistes dans le cadre de la transition énergétique.
