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Atouts et enjeux

carte usines bioéthanol

 

Des objectifs raisonnables et progressifs

 

L’Europe a fait le choix du développement des biocarburants dès 2003. Elle a fixé des objectifs raisonnables et progressifs de substitution du pétrole par des biocarburants.

Ce choix est motivé par les avantages suivants :

  • réduction des émissions de CO2
  • réduction de la forte dépendance énergétique actuelle
  • possibilité d’une production domestique sécurisant les approvisionnements et source de création d’emplois et de richesse.

La France s’est engagée à son tour en 2005 dans le plan biocarburants pour les mêmes raisons, en se fixant des objectifs encore plus ambitieux. Le modèle européen et français de développement du bioéthanol repose notamment sur :

  • Un bilan environnemental et énergétique systématiquement favorable comparé à la filière essence aussi bien dans une analyse de type ACV (Analyse du Cycle de Vie) qu’au niveau des émissions du véhicule et des polluants à l’échappement.
  • Un potentiel agricole et industriel mobilisé pour atteindre les objectifs d’incorporation fixés par le gouvernement français de 7% de bioéthanol dans les essences en 2010. Les producteurs ont investi plus d’ 1 milliard d’euros pour développer les capacités existantes et construire cinq nouvelles unités de production de bioéthanol que vous retrouvez sur la carte.

 

Des productions respectueuses de l’environnement

 

  • L’agriculture est en progrès constants depuis les années 70 et a réduit notablement son empreinte écologique. Elle a,entre autres, diminué de 11 % ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2005 alors que celles du secteur des transports ont augmenté de 22 % sur cette même période (Source : CITEPA).

 

  • Par ailleurs, l’apport d’intrants agricoles a également été fortement réduit. A titre d’exemple, pour le cas de la production de la betterave, les apports d’engrais azotés à l’hectare ont diminué de 50% ces trente dernières années, et les produits de protection des plantes de 70% pendant cette même période !

 

  • Depuis 2003, les subventions agricoles sont liées au respect de bonnes pratiques environnementales. Cette évolution répond aussi à des raisons économiques : les agriculteurs sont dans l’obligation, pour rester compétitifs, de réduire leurs coûts de production, ce qui passe par l’optimisation de l’apport d’intrants (engrais et produits phytosanitaires).

 

  • La Commission européenne a proposé récemment des critères de durabilité de la production de bioéthanol. Ceux-ci visent à garantir que des biocarburants utilisés en Europe répondent à des critères environnementaux, sociaux et économiques.

 

Le Bioéthanol, un atout pour notre économie :

 

  • Une contribution à l’économie : qu’il s’agisse d’emplois (environ 8900 en 2013 en France) dans des zones rurales et peu industrialisées, d’allègement de la facture pétrolière ou de diversification pour des productions agricoles moins soutenues au plan européen.
  • Une volonté politique européenne et française qui se traduit par un soutien de la filière bioéthanol, pour encourage
  • une production domestique
  • inciter à l’incorporation de l’éthanol dans l’essence
  • et développer une filière Superéthanol en France, à l’instar d’autres pays européens comme la Suède.

 

  • Des constructeurs automobiles et des distributeurs de carburant engagés dans la filière Superéthanol (E85). Début 2014, plus de 30 000 véhicules “Flex Fuel” et un réseau de près de 380 pompes E 85 ont amorcé le développement du Superéthanol en France.
  • Un avantage prix pour le consommateur de Superéthanol : en moyenne sur l’année 2013, le Superéthanol ou E85 a permis à l’automobiliste français d’économiser plus de 40 centimes d’euros par litre de super SP95 substitué, en tenant compte d’une surconsommation de 25 %. Le prix moyen constaté à la pompe est de 0,91€/l en décembre 2013.
  • En avril 2013, l’International Institute for Sustainable Development (IISD) avait publié l’étude ‘Biofuels: At What Cost?’ évaluant à  10Mrd € en 2011 les soutiens aux biocarburants dans l’UE. Mais, l’été dernier, à la suite d’une analyse critique par le cabinet Ecofys, il a révisé très nettement à la baisse son évaluation initiale, malencontreusement reprise par le Parlement européen, et a demandé qu’on « l’excuse pour les perturbations causées ». En France, le rapport de la Cour des Comptes de janvier 2012 confirme que les biocarburants rapportent de l’argent à l’Etat depuis 2011. En 2012, la filière bioéthanol a ainsi généré plus de 250 M€ de recettes fiscales nettes pour le budget de l’Etat !

 

Un carburant écologique

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) a rendu public, le 8 avril 2010, les conclusions d’une nouvelle étude consacrée aux cycles de vie des biocarburants de première génération. Cette étude met en évidence le bon bilan environnemental et énergétique du bioéthanol, carburant renouvelable et premier substitut à l’essence dans le monde des transports

 

Pas de concurrence alimentaire en Europe

Un développement raisonnable et progressif qui limite les effets pervers potentiels constatés dans d’autres régions du monde : les objectifs français d’utilisation du bioéthanol ne nécessitent pas de terres supplémentaires gagnées par exemple sur la forêt et conservent les capacités de production nécessaires aux besoins alimentaires. Le développement de la filière bioéthanol continue à se faire en 2010, date à laquelle seulement 2,5 % des surfaces céréalières et environ 15 % des betteravières sont consacrées au débouché bioéthanol, ce qui représente au global moins de 3% des surfaces de betteraves et de céréales cultivées. Ainsi, cette énergie renouvelable n’entre pas en concurrence avec l’alimentaire.

Concernant la concurrence éventuelle avec l’alimentation, la production d’aliments en 2010 permettait, selon la FAO, de nourrir 12 Mds d’êtres humains et peut encore progresser. Les maux que constituent les famines et la malnutrition sont indéniablement la conséquence de problèmes d’accès et non d’offre.

En mai 2013, un rapport de la Banque Mondiale démontre que l’impact des biocarburants sur les prix de l’alimentation a été très exagéré dans le passé : les variations des prix proviennent essentiellement des prix de l’énergie (plus de 50%) et des taux de change qui représentent au total les 2/3 de ces variations.

Enfin, Ecofys , l’agence conseil de référence dans les énergies renouvelables, à laquelle recourent de nombreuses industries, ONG et la Commission européenne, a récemment démontré la contribution des biocarburants à la stabilité des prix et à la sécurité alimentaire, et par contre souligne la corrélation majeure entre les prix de l’alimentation et les prix du pétrole.

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Une décision européenne

Les transports, enjeu majeur du paquet “Energie-climat” européen.

Les États membres de l’Union européenne ont adopté, en décembre 2008, le paquet “Energie-climat” dont certaines modalités de mise en œuvre sont fixées par la directive Energies Renouvelables publiée le 23 avril 2009. Cette feuille de route confirme les objectifs de la directive Biocarburants de 2003 qui fixe à 5,75 % le taux d’incorporation des biocarburants à atteindre en 2010. Un enjeu d’autant plus vital que les émissions de CO2 liées aux transports ont continué à progresser malgré le ralentissement économique.

 

Panorama : l’Europe du bioéthanol existe-t-elle ?

Le développement des biocarburants est l’objet d’une volonté politique constamment réaffirmée par l’Union européenne dans le cadre de sa politique de lutte contre le réchauffement climatique. La Directive Energies Renouvelables adoptée en codécision par le Conseil Européen et le Parlement en décembre 2008 fixe à 10 % le taux d’utilisation de d’énergie renouvelable dans le secteur des transports d’ici 2020. Mais tous les gouvernements ne sont pas au diapason.

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La betterave, une culture respectueuse de l’environnement

La culture betteravière est engagée depuis plusieurs décennies dans une démarche de progrès technique et agronomique. Notamment en France où elle bénéficie d’avancées considérables et mesurables, tant en termes de rendements que de réduction des apports de produits de fertilisation et de protection des plantes.

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