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3 questions à… Alexis Landrieu, directeur général, Biomotors

Alexis Landrieu

L’engouement pour la pose des boîtiers E85 se confirme-t-il ?

Avec un écart de prix en faveur du Superéthanol-E85 de l’ordre de 1 euro par litre, que ce soit par rapport à l’essence sans plomb ou même au diesel, ce carburant s’impose comme « le carburant du pouvoir d’achat ». Outre cet argument économique, avec la crise sanitaire, l’E85 séduit aussi de plus en plus par son impact environnemental (réduction des émissions de gaz à effet de serre) et par son origine tout à la fois renouvelable et française. Dans le prolongement logique, la demande pour la pose de boîtiers E85 ne cesse de croître, mois après mois. Nous sommes chez Biomotors sur un rythme de 130 par jour soit 2 600 boîtiers posés par mois actuellement.

Sur quels types de voitures principalement posez-vous ces boîtiers ?

Une nouvelle et forte tendance se dessine. Jusqu’à présent, c’est la clientèle des voitures type berline (Peugeot 3008…), parcourant plus de 20 000 à 25 000 km par an qui venait faire poser des boîtiers E85. Désormais, ce sont les propriétaires de voitures plutôt citadines qui viennent à nous. Des voitures utilisées dans les déplacements du quotidien et pour se rendre au travail. Le TOP 5 de nos poses est constitué de la Renault Clio, du Dacia Sandero, de la Peugeot 208 suivis de la Ford Fiesta et de la Toyota Yaris. Les premières berlines n’apparaissent qu’en 10e position.

Quels leviers de croissance pour la poursuite du déploiement ?

J’en citerai trois. Premièrement, continuer quotidiennement de développer des boîtiers adaptés aux nouvelles motorisations essence, avec des systèmes technologiques répondant à des normes toujours plus exigeantes et abouties. Deuxièmement, une sensibilisation et une nouvelle expérience client grâce à nos boîtiers désormais connectés aux smartphones des automobilistes. Ils communiquent en temps réel les performances du véhicule équipé d’un boîtier E85 (consommation, économies réalisées, taux d’éthanol, taux de CO2…). Troisièmement, la mise en avant des atouts du bioéthanol face, par exemple, à l’apparition croissante de zones à restriction de circulation (type zones à faibles émissions). Plus largement, il s’agit de poursuivre la promotion du bioéthanol comme étant un élément incontournable du mix énergétique.