×

Je cherche

Europe : l’E10 passe la vitesse supérieure

Baisse de 1 centime d'euro du SP95-E10

Dans le sillage d’une France pionnière sur le lancement de l’E10, l’Europe se met en ordre de marche. D’ici à 2020, ce carburant plus économique et plus écologique devrait connaître un fort développement, transition énergétique oblige. Point d’étape et bilan des utilisations de l’E10 dans un certain nombre de pays européens.

Disponibilité accrue, compatibilité croissante des parcs automobiles, atouts environnementaux et économiques de l’E10 : tous les indicateurs sont au vert pour une montée en puissance de l’E10 en France comme dans les stations-service européennes. En outre, l’Union Européenne s’est fixé comme objectif l’incorporation de 10 % d’énergies renouvelables dans les transports d’ici à 2020. Les biocarburants, et l’E10 en particulier, sont indispensables pour l’atteinte de cet objectif.

Les pays pionniers

FRANCE : Depuis son lancement en avril 2009, l’E10 ne cesse de progresser dans l’Hexagone. Au premier trimestre 2016, il détenait plus de 35 % de part de marché des essences. Il est désormais disponible dans 5 222 stations. La baisse des taxes fiscales, intervenue au 1er janvier 2016, devrait générer une forte augmentation des volumes vendus dans les mois à venir.

Allemagne : Nos voisins outre-rhin ont joué la carte de la disponibilité immédiate de l’E10 lancé fin 2011 : on en trouve dans toutes les stations (soit 14 400 environ). Le déficit initial d’information auprès des automobilistes a été comblé. La part de marché de l’E10 tourne autour de 14 % actuellement. La forte compatibilité du parc automobile offre un important réservoir d’utilisateurs pour poursuivre sa montée en puissance.

Finlande : L’E10 a été lancé au printemps 2011. Sa part de marché s’établit à 65,3 % en février 2016, le tiers restant étant dévolu au SP98, sachant que le SP95 a été d’emblée supprimé. En Finlande, ce carburant bénéficie depuis son lancement d’un label officiel ainsi que d’un dispositif d’information sur la compatibilité des véhicules mis en place par le gouvernement avec la participation des acteurs du secteur.

Des pays motivés

Pays-Bas : Le retrait de la distribution d’un E15 hydraté, à la demande de la Commission Européenne, a mécaniquement servi la diffusion de l’E10 dans les 200 stations concernées en juillet 2015. Les ventes de l’E10 ont progressé dès lors sensiblement.

Lituanie : Ce pays se met progressivement en ordre de marche pour la distribution de l’E10 dans les mois à venir.

Royaume-Uni : Un groupe de travail a été récemment constitué, piloté par le Department for Transport. Il intègre automobilistes, pétroliers et constructeurs.

Belgique : Ici, c’est le ministère de l’Economie qui pilote la mise en place de l’E10. Il a constitué un groupe de travail réunissant pétroliers, distributeurs de carburants, constructeurs automobiles, importateurs d’automobiles et associations d’automobilistes. Une liste de tous les véhicules compatibles est en cours d’élaboration par la FEBIAC (Fédération Belge de l’Automobile et du Cycle). La date du lancement est très proche : elle a été fixée au 1er janvier 2017.

A noter que le Royaume-Uni comme la Belgique ont souhaité s’appuyer sur l’expérience de la France pour réunir les conditions de la réussite de l’E10 sur leurs territoires respectifs.

D’une façon générale, les trois principaux leviers à actionner pour réussir le lancement de l’E10 et l’amplification de son déploiement sont désormais bien identifiés : une taxation incitative, plus favorable à l’E10, l’intensification des réseaux de distribution et, enfin, l’information des automobilistes. Elle se fera aussi bien dans les concessions automobiles, au moment de l’achat d’un véhicule neuf, qu’à l’heure du contrôle technique pour des véhicules déjà en circulation qui sont tous compatibles depuis 2000 sauf exception (voir E10.fr)

Dans ce contexte, la Directive européenne « Alternative Fuel Infrastructure » confirme la nécessité d’informer les utilisateurs de tous les Etats membres. Des autocollants E10 seront notamment apposés sur les pompes à essence (volucompteurs) et sur les trappes à carburant, permettant l’identification immédiate de la compatibilité des véhicules à l’E10. Cette information sera également présente dans tous les manuels d’utilisation pour les véhicules mis sur le marché après le 18 novembre 2016.

La France a montré la voie. Les autres pays européens connaissent désormais la route à prendre.[/two_third_last]