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Ouverture aux USA d’une première unité d’éthanol de 2e génération

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Abengoa a inauguré en décembre dernier une première unité de production d’éthanol de seconde génération, aux Etats-Unis, à Hugoton (Kansas). Premiers enseignements à tirer de cette nouvelle étape, à échelle industrielle, dans la production de bioéthanol.

 

L’unité industrielle récemment inaugurée au Kansas par Abengoa, le spécialiste des technologies de production de biocarburants, marque une étape importante dans la production de bioéthanol de deuxième génération (ou 2G). Elle constitue de fait la première structure à produire du bioéthanol 2G à échelle commerciale. Adossée à une distillerie, elle-même implantée à proximité d’une vaste exploitation de type monoculture dédiée au maïs pour son approvisionnement en matières premières, elle bénéficie d’un environnement particulièrement favorable. Elle utilise une biomasse dite cellulosique, c’est-à-dire issue des tiges et des feuilles des plantes, principalement ici de la canne de maïs (mais aussi pailles de blé et switchgrass à l’avenir) pour fabriquer de l’éthanol. Coûtant encore très cher à produire, cet éthanol a bénéficié de fortes subventions, preuve d’une politique industrielle soutenue politiquement et budgétairement par le gouvernement américain. On estime que cette usine pourra, à terme, traiter jusqu’à 1 000 tonnes/jour de biomasse cellulosique en vue de la production de bioéthanol.

 

Pas de rupture entre première et deuxième génération de bioéthanol

 

D’une manière générale, le bioéthanol de seconde génération pourra être obtenu à partir d’une grande diversité de matières végétales (bois et résidus forestiers ou agricoles, pailles, betteraves entières, rafles de maïs…). Il fait toujours l’objet de nombreux travaux de recherche à travers le monde (autour du projet Futurol en France par exemple). Il devrait devenir une réalité économique et industrielle à échelle significative d’ici à 2020. Il sera bien un complément au bioéthanol de première génération, dans une logique de non-rupture entre première et deuxième génération (on parle de continuum tant au niveau des matières premières que des outils de production) notamment en raison du fait que les objectifs d’incorporation de bioéthanol dans les essences fixés par l’Union Européenne ne pourront pas être atteints sans l’apport du bioéthanol de première génération.
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