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Le Brésil, champion du monde… de l’éthanol

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L’engouement du Brésil pour l’éthanol est presque aussi fort que celui pour le football. Pour preuve, le taux d’incorporation de l’éthanol dans l’essence vient de passer de 20 à 25 % en 2013. Il pourrait même atteindre 27,5 % en juillet prochain. Dans ce pays 90 % des ventes de véhicules portent sur des modèles Flex Fuel tandis que les véhicules diesel sont eux interdits aux particuliers. Retour sur les raisons d’un succès sans démenti depuis 1975. « Fenomenal » !

 

Le Brésil est aujourd’hui le premier producteur mondial de canne à sucre et le deuxième producteur mondial d’éthanol avec 27,7 milliards de litres en 2013 contre 51,8 milliards de litres pour les Etats-Unis, loin devant l’Europe (6,7 miliards de litres). Une culture de la canne à sucre concentrée à plus de 80 % autour de Sao Paulo, n’empiétant donc pas sur la forêt amazonienne distante de 2 500 km.

 

Lancé en 1975 par le gouvernement brésilien, après le premier choc pétrolier, le programme Proalcool visait à réduire la dépendance du pays à l’égard des importations de pétrole tout en arbitrant chaque année entre le sucre et l’éthanol selon les récoltes. L’incorporation initiale de bioéthanol dans l’essence s’est faite à hauteur de 12 % pour passer progressivement à 20 % puis à 25 % en mai 2014. Si, dans les années 1990-2000, la découverte de nouveaux gisements pétroliers au Brésil a mécaniquement entraîné une stagnation de la consommation d’éthanol, elle a redémarré fortement ces dernières années, notamment avec la mise en circulation de véhicules Flex Fuel. Rappelons que ces derniers peuvent rouler avec un mélange variable d’éthanol et d’essence et ce, dans un seul et même réservoir.

 

Un soutien cohérent et continu à la filière éthanol

 

L’éthanol bénéficie au Brésil d’un contexte favorable à son développement : de nombreuses incitations fiscales, régionales et nationales, l’interdiction faite aux particuliers de rouler au diesel, une moindre taxation à l’achat des véhicules Flex Fuel… Depuis 2008, on compte près de 18 millions de nouvelles immatriculations de voitures Flex Fuel, ces dernières représentant 90 % des ventes globales de véhicules au Brésil (et 37 % du parc automobile brésilien actuel). 50 % de la consommation de carburant est assurée par le bioéthanol, soit sous forme de mélange, soit sous forme d’éthanol pur. Enfin, l’ensemble des constructeurs automobiles européens et américains sont présents sur le marché brésilien (General Motors, Renault, Fiat, Ford, etc).

 

Pour les années à venir, le Brésil a confirmé son soutien et ses ambitions pour la filière éthanol. Ainsi, dans son « Plan décennal pour l’énergie en 2022 », il prévoit de produire 54,5 milliards de litres d’éthanol, soit le double d’aujourd’hui, et de construire pas moins de 39 nouvelles usines. Un modèle d’engagement dans la continuité à suivre pour la France et l’Europe.[/two_third_last]