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Complémentarité entre biocarburants et alimentation

Alors que le Salon International de l’Agriculture 2017 vient de fermer ses portes, retour sur la question de la complémentarité entre biocarburants et alimentation. Les positions des experts ont bien évolué sur l’impact réel des surfaces agricoles dédiées aux biocarburants.

D’après FranceAgriMer, la surface brute mondiale dédiée aux biocarburants représente moins de 1 % de la surface agricole utile. Elle tombe même à 0,61 % si l’on déduit les coproduits qui retournent à l’alimentation animale. Les surfaces utilisées pour le bioéthanol correspondent, selon les pays, aux anciennes jachères ou aux surfaces libérées par la réforme du sucre de 2006.

En France, on est à moins de 1% de la surface agricole utile française, soit 300 000 hectares pour la production de bioéthanol et de ses coproduits alimentaires.

Face à ces données, on comprend que « la production de bioénergies à partir de cultures ne menace pas l’approvisionnement alimentaire ». C’est ce qu’indiquait, dès juillet 2016, un rapport présenté par l’IFPRI (Institut international de recherche sur les politiques alimentaires), réalisé avec le concours de la Banque mondiale. L’Institut précise que « les politiques d’incitation à la production de biocarburants pourraient avoir sur la sécurité alimentaire un impact fortement positif si elles sont correctement conçues ». Le rapport souligne aussi l’absence de concurrence pour la terre entre nourriture et biocarburants. Il recommande même le recours à des « cultures flex » qui, tout en contribuant à la production de bioénergies (biocarburants notamment), fournissent de la nourriture en plus d’autres coproduits.

Les biocarburants ne menacent en rien la sécurité alimentaire

Favorable aux biocarburants, ce constat de l’IFPRI, va dans le même sens que les récentes positions de la FARM (Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde) ou celles de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation). Pour ces organismes, la « stricte opposition entre alimentation et biocarburants est dépassée car on peut arriver à produire conjointement des biocarburants et suffisamment d’aliments ».