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Bioénergies, LA réponse au défi climatique

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La filière Bioéthanol participait à nouveau au colloque national Biomasse intitulé cette année “Bioénergies, répondre au défi climatique”, organisé le 30 juin dernier à Paris. L’occasion de rappeler, lors de la table ronde de clôture, les atouts des biocarburants de première génération et de deuxième génération dans le mix énergétique et la place de leader de la France dans la production de bioéthanol, en sa qualité de puissance agricole et industrielle forte et structurée.

 

Organisé par le Syndicat des Energies Renouvelables et France Biomasse Energie et inauguré par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, le 5e colloque Biomasse réunissait pouvoirs publics, industriels, chercheurs, pétroliers, distributeurs… Il y a été rappelé les vertus des bioénergies, ces énergies vertes proposant une alternative aux ressources fossiles. Elles sont issues d’une biomasse renouvelable, en progression constante ces dernières années (+ 6 %), notamment utilisée pour la production de chaleur, de gaz, d’électricité et de biocarburants et constituent une réponse au défi climatique.

 

La table ronde de clôture a été consacrée aux « biocarburants et à la dynamique de la France, un leader européen ».

 

Elle a notamment permis de resituer la place des biocarburants dans le paysage énergétique français et européen d’aujourd’hui et de demain. Les biocarburants représentent 1 % de la surface agricole mondiale, 3 % de la surface en Europe sans compter le retour vers l’alimentation animale des co-produits issus de la fabrication du bioéthanol que sont les drèches et les tourteaux. Après une pause liée aux discussions au niveau européen sur les taux d’incorporation, les biocarburants sont repartis à la hausse et devraient occuper une place très importante à l’horizon 2050, et ce, quel que soit le prix des énergies fossiles (du baril de pétrole notamment) et leur disponibilité. L’ensemble des intervenants se sont accordés à souhaiter que la France reste le leader en Europe de la production de biocarburants, synonyme de croissance économique et de création d’emplois.

 

“L’Europe est le troisième producteur mondial de biocarburants, derrière les Etats-Unis (500 millions d’hectolitres) et le Brésil. L’éthanol européen est fabriqué à hauteur de 85 % à partir de matières premières produites en Europe (22 % à partir des betteraves, 78 % à partir des céréales). Les performances du bioéthanol en gains d’émissions de gaz à effet de serre – GES – avoisinent les 60 % […] Il n’y a pas d’opposition entre biocarburants de première génération, biocarburants de deuxième génération ou nouvelles molécules type isobutène à partir de sucres issus de matières végétales. Il s’agit d’optimiser les systèmes et les process industriels”, indique Jérôme Bignon, Président de l’Association européenne des industriels producteurs de bioéthanol ePure.

 

L’IFP Energies nouvelles (organisme public de recherche, d’innovation et de formation dans les domaines de l’énergie, du transport et de l’environnement) prévoit de très belles perspectives pour les biocarburants avec des investissements en vue et la création de plus de 15 nouvelles unités de production de biéothanol et de biodiesel d’ici à 2030. Le scénario envisagé dans le domaine du transport et dans une perspective située en 2030 s’articule autour de 15 % d’énergies renouvelables dans les transports, d’une réduction de 30 % des énergies fossiles et d’une réduction de 40 % des gaz à effet de serre, le tout à surface agricole constante et dans le contexte d’un rééquilibrage déjà amorcé entre essence et diesel.

 

“ Face à ce scénario, il est utile de rappeler que nos rendements ne cessent de croître (de 9 000 à 10 000 litres de bioéthanol en moyenne à l’hectare). Au niveau betteraves sucrières, nous sommes sur une tonne de plus à l’hectare par an et depuis 40 ans avec, dans le même temps, une réduction de 75 % des apports d’azote et de 50 % des produits phytosanitaires. Cette tonne annuelle devrait être doublée dans le cadre d’un programme d’augmentation des rendements permettant tout à la fois de nourrir la planète et d’éviter de consommer des terres impropres à la culture. La question de la disponibilté des matières premières étant assurée, les biocarburants constituent d’ores et déjà une solution opérationnelle pour répondre au défi climatique avec des produits certifiés et durables […] Le GIEC nous rappelle que les émissions mondiales de GES dans les transports ont doublé entre 1970 et 2010. On prévoit un même doublement d’ici à 2050. Le GIEC indique également que les biocarburants liquides et gazeux offrent déjà des solutions d’atténuation de ces émissions. A l’horizon 2030, il faudrait pouvoir atteindre 10 à 15 % d’incorporation de bioéthanol dans les essences pour freiner les émissions de GES”, souligne Alain Jeanroy, Directeur Général de la Confédération Générale des planteurs de Betteraves (CGB).

 

Enfin, la progression des biocarburants — de première comme de deuxième génération — dans le mix énergétique français et européen ne pourra se faire sans une forte dose de cohérence et de continuité dans les politiques publiques comme l’ont demandé en conclusion les acteurs de la filière.

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